Diafano Luccosu, né le 21 juillet 1986.
Environ 18h, l’heure où l’ouvrier, citoyen normal devient l’artiste, citoyen révolté bravant les marches de l’escalier en direction de son atelier ou minuscule coin mit en place dans sa chambre. Là, dans son univers, près des étagères où sont rangés quelques cent coffrets d’animations japonaises et de mangas en tous genres, il se met en place devant son chevalet, son autre vie commence. Assit devant cette immensité blanche; en repensant à sa journée éprouvante passée sur le chantier; l’ouvrier regarde fixement cette toile blanche et vierge puis devient l’artiste volant parmi les gigantesques nuages blancs comme neige et surtout libre comme l’air.
Avant de se lancer l’artiste prend sa respiration tel un musicien qui attend le signal du maestro et laisse glisser son crayon sur la toile, c’est là que commence la mélodie de l’œuvre :
Une introduction rythmée de frottements révèle l’esquisse grisâtre de la future œuvre ;
Le premier couplet se compose du mouvement des pinceaux comme un archet sur les cordes d’un violon ;
Le refrain accentue les clapotements du diluant pour un bref rinçage des pinceaux ;
Le second couplet fait remarquer le souci du détail imitant le batteur de jazz muni de différentes formes et tailles de pinceaux ;
Un dernier refrain finalise les clapotements intensifs du nettoyage des pinceaux ;
Et enfin, la signature de l’artiste.
La toile blanche et vierge devient une œuvre d’art.
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